• Liste des médocs si vous voulez vite oublier toute cette merde qui nous entoure :

    Alprazolam Générique
    Anxyrex
    Ativan
    Bartul
    Belseren
    Bromazépam Générique
    Bromiden
    Clobazam Générique
    Clonazépam Générique
    Clozan
    Demetrin
    Dialag
    Diazépam Générique
    Dormicum
    E-Pam
    Euhypnos
    Frisium
    Halcion
    Havlane
    Hypnovel
    Imeson
    Lectopam
    Levanxol
    Lexomil
    Lexotanil
    Librax
    Librium
    Lorazépam Générique
    Loridem
    Lysanxia
    Megavix
    Midazolam Générique
    Mogadon
    Myolastan
    Narcozep
    Nitrazépam Générique
    Noctamide
    Noctran
    Nordaz
    Normison
    Novazam
    Nuctalon
    Oxazépam Générique
    Paceum
    Panos
    Planum
    Prazépam Générique
    Psychopax
    Quietiline
    Restoril
    Rivotril
    Rohypnol
    Serax
    Serenase
    Seresta
    Sigacalm
    Stesolid
    Témazépam Générique
    Temesta
    Tétrazépam Générique
    Tranxène
    Tranxilium
    Triazolam Générique
    Urbanyl
    Valium
    Veratran
    Versed
    Vivol
    Xanax

     

    Pour en savoir plus, c'est ICI.


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  • C'est exactement pareil en France.

     

    Udo Ulfkotte est le journaliste qui a, dans un entretien donné à RT, confirmé au monde que l'Allemagne n'est pas une démocratie avec une presse libre mais une colonie, et révélé avoir travaillé comme journaliste au Frankfurter Allgemeine Zeitung, illustre titre de la presse allemande, pour le compte de la CIA. Udo Ulfkotte donne toutes ces révélations dans son livre paru cet octobre, « Gekaufte Journalisten – Wie Politiker, Geheimdienste und Hochfinanz Deutschlands Massenmedien lenken » (Journalistes achetés - Comment les politiciens et la finance dirigent les médias de masse).

    Ses déclarations ont fait le tour de la planète et confirmé aux lecteurs, qui se doutent bien que rien ne va pas plus avec les médias de masse, qu'ils sont désinformés et manipulés par des journalistes formés à mentir. Au-delà de sa position sur les médias, Udo Ulfkotte est aussi connu pour ses livres d'investigations sur l'islam, les services secrets, l'immigration de masse, la menace de guerre civile en Europe, des sujets où il est prophète en la matière. Udo Ulfkotte a, par exemple, dérangé avec son livre « La guerre dans nos villes. Comment des islamistes radicaux infiltrent l'Allemagne » paru en 2003. Les services secrets allemands et le pourvoir politique ont tenté de l'intimider et ont tout fait pour faire disparaître son livre. Udo Ulfkotte est un journaliste d'investigation qui n'a pas peur de mettre la plume dans la plaie. Dans un entretien en deux parties, Udo Ulfkotte nous donne son avis sur les médias, sur l'islamisation, sur l'Etat islamique, sur les services secrets et sur l'immigration de masse (Lampedusa), nous parle de l'arrivée imminente de la guerre civile et nous donne des conseils.

    LVdlR : Que vouliez-vous obtenir dans l'entretien de RT ?

    Udo Ulfkotte : Après 3 infarctus je souhaitais avant tout alléger ma conscience car j'ai aujourd'hui honte de ce que j'ai fait dans le passé. Il faut le savoir. Les gens ont cru qu'ils allaient, par de tels journaux réputés comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung, être correctement informés sur la vérité des faits. Ces lecteurs ont d'ailleurs acheté ce journal pour cette vérité ! La vérité est que parmi les médias réputés en Allemagne se trouvent, ou se sont trouvés, certains journalistes qui n'ont écrit que ce que l'OTAN souhaitait. Ces médias ont donc une approche très unilatérale de la vérité et les citoyens qui les consomment ne le savent pas !

    LVdlR : Doit-on vous aborder en tant qu'ancien agent de la CIA ou comme journaliste ?

    Udo Ulfkotte : Dans mon certificat de travail rédigé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung il est mentionné que j'y ai travaillé 17 ans et que j'étais en charge des services secrets internes et externes. Il n'était pas seulement question que de la CIA. Je veux en effet rester au plus prêt de la vérité.

    LVdlR : Vous auriez vécu en RDA, auriez-vous été tout ce temps un IM (informateur non officiel de la Stasi) ?

    Udo Ulfkotte : Les Américains ont un nom pour mon activité en tant que journaliste : Non Officiel Cover – NOC. Un IM (informateur non officiel de la Stasi) en RDA signe une décharge montrant son engagement. Au contraire de certains de mes collègues je n'ai rien signé auprès des services secrets.

    LVdlR : Quels journaux et quels médias aujourd'hui ont une activité réellement journalistique ?

    Udo Ulfkotte : Comme je l'écris dans mon livre, on ne trouve pas un seul média allemand connu qui ne soit pas en relation très étroite avec les réseaux américains. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Américains ont élaboré un plan pour avoir le dessus sur les reportages en Allemagne et aussi dans le but d'endoctriner les Allemands dans une pensée pro-américaine. C'est toujours valable jusqu'à aujourd'hui. Mais grâce à l'Internet nous avons des médias indépendants qui se dégagent de cette propagande comme le http://info.kopp-verlag.de.

    LVdlR : Avez-vous encore de l'espoir dans le rôle des médias ?

    Udo Ulfkotte : Oui, bien sûr. Les Allemands ne consomment plus de médias pro-américains et ils le font savoir par le choix du porte-monnaie. Les lecteurs n'achètent plus le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un titre de presse qui vient de licencier 200 collaborateurs. Les licenciements touchent aussi les autres titres. Les citoyens sont de plus en plus demandeurs de sites internet pour l'information. Les sites russes, ce qui était impensable avant, sont appréciés des lecteurs.

    LVdlR : L'Europe se réveille avec l'islam dans sa maison. L'Europe bientôt musulmane et bientôt la conversion des Européens ?

    Udo Ulfkotte : Les Européens ont mis du temps à se réveiller sur la question de l'islam. Mais maintenant quand une mosquée est construite dans chaque village, ils se réveillent. Nous avons en Allemagne actuellement sur 80 millions d'habitants 5 millions de musulmans. Cela ne devrait pas être un problème mais ils ont un fort taux de natalité et ils exercent des pressions sur les élus pour établir partout leur idéologie. De plus en plus d'Allemands se sentent comme des individus de seconde classe parce que les musulmans obtiennent des droits particuliers. J'ai suivi un procès dans lequel un musulman, qui a assassiné son voisin allemand durant le ramadan, a obtenu une réduction de peine en raison de son appartenance à l'islam. Le juge a considéré qu'il fallait avoir de la compréhension car les musulmans, devant jeûner, sont irascibles. Je n'ai jamais encore entendu lors d'un procès qu'un chrétien, qui aurait commis un homicide pendant le jeûne des chrétiens, aurait pu obtenir une atténuation de sa peine. Les tribunaux sont remplis de jugements de ce genre. Les Allemands sont en particulier irrités de voir les musulmans avoir le droit d'avoir 4 femmes et de les faire venir de leur pays et de pouvoir toucher pour elles les allocations. La colère monte parmi la population. Les Allemands, pour cette raison, quittent en masse les partis traditionnels qui sont responsables de cette politique. Un jour ou l'autre la situation va exploser ici. Il suffit d'une étincelle. Quand l'euro, cette monnaie qui fait penser à l'argent du Monopoly, va s'effondrer et dévorer les économies des épargnants, tout va partir dans tous les sens ici. Je conseille aux musulmans de faire leur valise très rapidement et de quitter le pays pour toujours quand cela va arriver...

    LVdlR : L'Allemagne une colonie des Etats-Unis, des islamistes, de l'Arabie saoudite et du Qatar ?

    Udo Ulfkotte : C'est tout à fait exact. L'Allemagne n'est pas un Etat libre et souverain. Les Etats-Unis stockent des armes nucléaires en Allemagne alors que la majorité des Allemands sont contre. Le Qatar et l'Arabie saoudite financent l'islamisation contre la volonté des Allemands. 


     http://french.ruvr.ru/2014_10_20/Udo-Ulfkotte-lAllemagne-nest-pas-un-Etat-libre-et-souverain-Partie-1-0274/


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  • Jean Ziegler choisit son camp : « Retournez les fusils ! »

    À mesure que se précise la débâcle dévastatrice du vieux système capitaliste, le citoyen responsable se devrait de prendre position. Le sociologue suisse Jean Ziegler, lui, n’y va pas par quatre chemins : « Retournez les fusils ! »

    Jean Ziegler (photo : AFP/Michael Gottschalk)
    Jean Ziegler (photo : AFP/Michael Gottschalk)

    L’ouvrage initial date de 1980, mais Jean Ziegler s’est senti contraint de l’adapter aux temps présents en le réécrivant entièrement. À l’origine, explique l’auteur dans une interview au Point, le titre était repris d’un manifeste de Trotski appelant le prolétariat engagé dans la première boucherie mondialisée à retourner leurs armes contre les capitalismes plutôt que contre leurs camarades du camp d’en face.

    Trente-quatre ans après, rien n’a changé, sinon en pire. Jean Ziegler :

    « Les capitalistes font aujourd’hui un maximum de profits en spéculant sur les aliments de base comme le riz, le maïs, le blé. Les prix explosent, et toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Aujourd’hui plus que jamais, il faut retourner les fusils. »

    Devant son interlocuteur abasourdi, Ziegler tempère à peine son séditieux propos. Non, non, il n’est pas question d’aller illico « flinguer son banquier », mais au moins d’empêcher par tous les moyens les capitalistes de semer la désolation sur toute la planète.

    Et de donner l’exemple des cinq cents sociétés tentaculaires multinationales échappant à tout contrôle, notamment à celui des États, s’appropriant 52,8 % du produit mondial brut, coupables de maltraitances contre leurs ouvriers, comme ces quelques 1 300 victimes mortes dans les ruines de l’immeuble insalubre Rana Plaza à Dacca.

    Chasser les grands prêtres des religions malfaisantes

    Or, la forteresse financière néolibérale n’est désormais guère plus salubre que le bâtiment délabré de Dacca. De sinistres craquements en ont de nouveau ébranlé les fondations tout au long de la semaine passée. Les métastases du cancer systémique ont repris leurs lugubres ravages, frappant jusqu’aux derniers refuges du sanctuaire : les places boursières et financières.

    Et tout retour en arrière est désormais impossible. Les lettres ouvertes aux dirigeants du monde malade pour qu’ils changent de cap sont vaines et dérisoires. Comme le dit le banquier défroqué Charles Sannat dans un de ses éditos du Contrarien, il n’y a plus rien à espérer du système agonisant, ni de ses gouvernants :

    « Il faudrait tellement tout changer, tellement tout bouleverser que jamais, jamais un consensus ne pourra se faire sur des mesures d’une telle ampleur tant que nous ne serons pas tombés au fond du gouffre. Nous sommes au pied du mur mais cela ne change rien. Nous pouvons gloser des heures et des heures sur quoi faire, comment le faire, pourquoi le faire, nous ne ferons rien. Rien. »

    Tout changer, oui, dans les institutions comme dans les mentalités. Tout changer pour passer au monde d’après en surmontant le chaos laissé par le monde d’avant. Mais qui pense sérieusement que l’on peut se débarrasser d’un système sans écarter ceux qui s’en portent garants jusqu’à l’intolérable ? Qui croit qu’on puisse mettre hors d’état de nuire une religion malfaisante en restant soumis à ses grands prêtres et respectueux de ses temples ?

    "Retournez les fusils ! Choisir son camp". En vente dans toutes les bonnes librairies. L’idée — et l’urgence — méritent qu’on y réfléchisse, non ? D’ailleurs qui parmi vous, chers lecteurs, n’y a pas déjà au moins secrètement pensé ?

     

    Politis.fr


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  • Pour comprendre ce billet, pour ceux qui ne suivent pas l'actualité, c'est ICI.

     

    Mon talent artistique étant de renommé internationale, désormais, je vous propose ma dernière création qui ravira tous vos invités.

     

    Intitulé " l'arbre ", cet objet décoratif peut se mettre partout.

    Sur la table, il amusera vos convives, mais il est encore plus utile sur une chaise.

    Poussez le vers un invité dont les propos vous déplaisent, il en tirera les conclusions assez rapidement.

    Création artistique

    Existe aussi en petite dimension pour les étroits d'esprit.

     

    Je négocie avec l'état français pour une commande spéciale en accompagnement de la prochaine déclaration de l'impôt sur le revenu et avec les compagnies pétrolières pour la distribution à chaque commande de carburant Diesel.

     

    Le marché qui s'ouvre à moi est énorme...


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  •  

    C'est étonnant, car quatre décennies plus tard, plus aucun "spécialiste" ( mouarf ) ne connaît ce rassemblement caractéristique de l'Elite financière, politique et médiatique.

    Démocratie?

     


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  • Dans la forêt, hier, en ramassant une bonne dose de trompettes de la mort, j'étais à deux doigts de me mettre en tee shirt...

    Encore une fois, le Jet Stream permet de tout comprendre.

    Chaleur tardive

     

    Une belle boucle du Jet Stream passe au dessus de l'Europe de l'Ouest, lui emmenant l'air chaud du Sud. On peut voir qu'il fait aussi chaud sur l'Amérique du Nord, qu'il y a une vague de froid sur Moscou et sur le Japon. Comme il y a un double courant sur l'Asie, j'ai mis un "?" car je pense que c'est de l'air froid mais n'en suis pas sûr.

    Il faudra surveiller la boucle d'air froid sur l'Atlantique. Si elle ne se résorbe pas, nous aurons dans quelques jours une très forte baisse des températures sur le pays.


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  • Cela se produit alors que j'allume mon ordinateur, ce matin...

    2192, premier jet de classe X

     

    Elle est encore trop excentrée pour causer du soucis mais je pense que nous allons reparler de cette tache solaire pendant encore quelques jours...

    2192, premier jet de classe X


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  • Elle est belle, non?...

    2192


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  • Par Sabah Ayoub

     

    Le livre français, « Les chemins de Damas », publié il y a quelques jours, provoque un scandale en révélant des éléments secrets sur la manière dont la présidence française a forcé le corps diplomatique et les services secrets français à se soumettre à la décision politique de renverser Assad et à manipuler les rapports sur les armes chimiques et la réelle puissance du régime syrien.

    Temoignage_sur_le_recent_texte
    L’appareil politique et médiatique a manipulé l’opinion en incriminant Assad et non pas les « rebelles » 

     

    Un livre publié à Paris il y a quelques jours et intitulé Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne, par les journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot, donne de précieuses informations sur les coulisses de la relation entre Paris et Damas au cours des 40 dernières années. Ce livre d’investigation contient des informations et des interviews avec des personnalités étroitement impliquées dans le dossier syrien, des années 1980 à nos jours.En passant des sommets présidentiels aux confrontations politiques et meurtrières, et des tensions diplomatiques aux périodes de lune de miel et à la coordination secrète des deux capitales, le livre s’attaque aux « dossiers noirs » et autres événements cachés qui caractérisent la relation décrite comme « quasi-schizophrène » entre les deux pays.

    Selon le synopsis qu’en propose l’éditeur Robert Laffont, le livre, Les chemins de Damas, montre que les présidents français successifs ont agi avec la Syrie « souvent de manière émotionnelle, avec précipitation ou avec improvisation, ce qui a conduit à l’impasse que nous observons aujourd’hui (dans les relations) ».

    Les auteurs relatent un incident qui a suivi immédiatement l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafik Hariri : « Au moment même où Jacques Chirac, après l’assassinat de son ami Rafik Hariri, voulait « faire rendre gorge » à Bashar al-Assad, la France livrait à Assad dans le plus grand secret, deux hélicoptères Dauphin et fournissait à son entourage un système pour sécuriser leurs communications. »

    Quant aux présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande « ils ont fait tour à tour les mêmes erreurs par méconnaissance de la réelle capacité de survie du régime syrien, » concluent les auteurs.

    La presse française a publié quelques extraits du livre, notamment Le Point du 9 octobre. Le magazine a écrit que le livre était « exceptionnel, » et a publié des morceaux du livre qui contiennent des détails importants sur les discussions qui se tenaient dans les couloirs du ministère des Affaires Etrangères, de l’Elysée, des services secrets et des services de sécurité français sur la crise syrienne.

    Une bagarre au ministère des Affaires Etrangères

    Un chapitre du livre intitulé “Bagarre au Quai d’Orsay” fait état d’une violente querelle sur la Syrie qui s’est produite dans un bureau du ministère des Affaires Étrangères à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires Étrangères de la France. La bagarre a eu lieu dans le bureau d’Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires Étrangères, entre Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l’époque) pour le Moyen-Orient. Étaient aussi présents Patrice Paoli, directeur, à l’époque, du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et aujourd’hui ambassadeur de France au Liban, et Joseph Maila, le directeur de la prospective au ministère des Affaires Étrangères, ainsi que des diplomates en charge des affaires syriennes.

    La conviction de l’ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d’Assad ne tombera pas, Assad est fort » et il se maintiendra au pouvoir. C’est ce qu’il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier « a redit aux personnes présentes à cette réunion qu’il était « proche du terrain », et qu’il avait « visité diverses régions de la Syrie et qu’il n’avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s’effondrer ».

    « Arrêtez de dire des bêtises ! » l’a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. “Il ne faut pas s’en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez. » a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d’une « hostilité sans précédent » selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey, » quand il est apparu que Galey « n’était pas venu prendre part aux délibérations mais remplir une mission spécifique : imposer l’idée que la chute d’Assad était inévitable, » et faire comprendre à tout le monde qu’aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français.

    Mais Chevallier a défendu sa position qui différait de celle que l’Élysée voulait imposer. Il a dit qu’il avait rencontré l’opposition syrienne régulièrement, “mais qu’il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre ainsi que des soutiens étrangers ». « On se moque de vos informations ! » a réitéré Galey, ce à quoi l’ambassadeur a répondu : « Vous voulez que j’écrive autre chose mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j’ai écrit, c’est à dire ce qui est réellement arrivé ». « Vos informations ne nous intéressent pas. Bashar al-Assad doit tomber et il tombera, » a rétorqué Galey d’une voix coupante. La querelle s’est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette « bataille verbale ».

    Un rapport étrange sur les attaques aux armes chimiques en Syrie

    Une autre section du livre traite des actions du président François Hollande en août 2013, quand il a ordonné la déclassification du document de synthèse des rapports de la Sécurité Extérieure et du Renseignement militaire sur les attaques aux armes chimiques dans la région de Ghouta près de Damas, au moment où il tentait de rallier un soutien international en faveur d’une frappe pour punir ceux « qui empoisonnaient des innocents. » Le livre révèle que la conclusion du rapport conjoint avait été « élaguée » par le conseiller spécial du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, d’une manière qui d’une certaine façon faisait du tort aux informateurs.

    Les informateurs avaient soulevé plusieurs questions dans leurs rapports concernant des événements qu’ils n’avaient pas pu vérifier comme l’utilisation de gaz sarin. Une des hypothèses faite par les informateurs dans leurs rapports était la suivante : « Il est possible que des bombardements classiques de l’armée syrienne sur un laboratoire clandestin des rebelles ait provoqué une fuite de gaz. » Mais cette conclusion a été « purement et simplement coupée » du texte du rapport final.

    Nous avons fait des erreurs en ce qui concerne la Russie

    Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur et Secrétaire Général sous Sarkozy, dit que la manière dont Juppé a traité la Russie est une grave erreur ; il souligne que la Russie n’aurait pas dû être marginalisée mais qu’au contraire, on aurait dû en tirer partie. Il a ajouté : « Si nous avions mis de côté notre égoïsme, notre prestige et notre amour du pouvoir et dit aux Russes qu’ils étaient les plus à même de concourir à trouver une solution en Syrie, ils auraient été heureux d’apporter un soutien positif. Ils étaient les seuls à pouvoir faire quelque chose. »

    Le livre traite aussi de la fragile relation entre les diplomates français et les services secrets et du conflit entre le Renseignement Intérieur et le Renseignement Extérieur sur la question syrienne. L’antipathie entre les deux agences a commencé au début de la crise syrienne et s’est prolongée même après que les deux agences se soient installées à Amman. Les rapports venant des deux agences semblaient contradictoires en 2011. Un diplomate qui était en contact avec les deux agences a expliqué que toutes les deux étaient convaincues que Assad ne tomberait pas rapidement mais que le Renseignement Intérieur a vite noté le rôle des salafistes et des djihadistes dans la rébellion, tandis que le Renseignement extérieur continuait d’envoyer des rapports diabolisant le régime de Assad.

     

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  • La comète "Siding Spring" va passer à 139.000 kilomètres de Mars dimanche soir. S'il n'y a pas de risque qu'elle heurte la planète rouge, les sondes martiennes vont devoir se méfier des débris.

    2014 est décidément l'année des comètes. Alors que la sonde européenne Rosetta est en orbite autour de la comète "Tchouri" et se prépare à poser un module à sa surface, c'est aujourd'hui vers Mars que tous les regards sont tournés pour le passage de "Siding Spring". Cette comète, dont le nom officiel est C/2013 A1, a rapidement pris le nom de l'observatoire australien qui l'a repérée le premier. Avec un noyau d'environ 700 mètres de diamètre et une chevelure s'étendant sur 19.000 kilomètres, elle fonce vers Mars à une vitesse de 202.000 kilomètres/heure, et frôlera la planète rouge ce dimanche 19 octobre à 20h27.

    A son passage au plus près de Mars, elle sera à une distance de 139.500 kilomètres. Cela peut sembler loin, mais à l'échelle spatiale, elle manque Mars d'un cheveu. Si elle passait près de la Terre à une telle distance, elle serait à environ le tiers du trajet Terre-Lune, de quoi nous donner des sueurs froides. Si vous étiez sur Mars, vous la verriez s'étendre sur une distance correspondant à seize fois le diamètre de la pleine lune !

    Les sondes jouent à cache-cache

    Lorsque les scientifiques ont repéré Siding Spring, ils n'avaient pas encore des données précises sur sa trajectoire, et ils ont même pensé un instant qu'elle allait heurter Mars. Désormais, on sait qu'il n'y a pas de danger qu'elle s'y écrase, mais elle représente tout de même un risque... pour les sondes qui orbitent autour de Mars. Le danger, ce n'est pas la comète elle-même, mais le faisceau de débris qu'elle entraîne dans son sillage. Même un morceau minuscule pourrait endommager voire totalement détruire une des sondes martiennes. Un caillou d'un demi-millimètre lancé à 56 km/s, cela peut causer de sacrés dégâts.

    Il y a en effet aujourd'hui cinq engins actifs en orbite martienne. Trois sont des sondes de la Nasa :  Mars Odyssey Orbiter, lancé en 2001, Mars Reconnaissance Orbiter, lancé en 2005, et le petit dernier, MAVEN, arrivé le mois dernier. A ceux-ci il faut ajouter la fameuse sonde indienne Mangalyaan, qui a elle aussi atteint Mars en septembre, ainsi que la sonde européenne Mars Express, lancée en 2003. Il faut aussi mentionner les deux Rovers à la surface de Mars : Opportunity et Curiosity. Pour ces derniers, cependant, il n'y aurait pas de danger : les poussières de comète devraient se désintégrer dans l'atmosphère martienne.

    Pour les sondes en orbite, la Nasa et l'agence indienne ISRO ont d'ores et déjà pris leurs précautions : lorsque la queue de comète déversera ses débris dans les environs, les engins spatiaux seront cachés derrière Mars. La planète fera ainsi écran, protégeant les délicats assemblages des robots spatiaux d'éventuels projectiles. Elles pourront cependant, avant et après le passage dangereux, prendre des images de Siding Spring. Ce sera une sorte de jeu de cache-cache entre les instruments martiens et la comète.

    En revanche, Mars Express va employer le plus audacieux des deux scénarios que l'agence spatiale européenne tenait en réserve, renonçant à mettre en veilleuse tous les systèmes non-essentiels pour tenter de réaliser le plus d'observations possibles de Siding Spring, et, qui sait, peut-être une bonne photo.

    Un témoin de la formation du système solaire

    Siding Spring proviendrait du fameux Nuage d'Oort, cette sphère de débris glacés entourant notre système solaire à une distance variant entre 0,08 et 1,58 années-lumière. Les parties les plus proches de ce "nuage" seraient à 5000 fois la distance Terre-Soleil. Ce n'est pas une comète périodique, comme la comète de Halley qui repasse tous les 76 ans : c'est la première fois, et très probablement la dernière, qu'elle passe près de nous. Les comètes périodiques, comme Tchouri, ont déjà été exposées à la proximité du Soleil, et leur surface en a été modifiée. Ce n'est pas le cas de Siding Spring qui arrive en droite ligne de l'époque de la formation du système solaire.

    "Cette comète a été éjectée vers l'intérieur de notre système par le passage d'une étoile près du nuage d'Oort", explique Carey Lisse, astrophysicien à la John Hopkins University (Maryland, USA) cité par Space.com. "Aussi, imaginez une comète qui débute son voyage probablement à l'aube de l'humanité, et elle n'arrive près de nous que maintenant".

    Les scientifiques sont cependant heureux. "C'est un cadeau cosmique pour la science qui pourrait nous continuer à nous apporter, et les diverses missions scientifiques de notre agence seront en mode de réception totale", s'enthousiasme John Grunsfeld, astronaute et administrateur associé du directorat des missions scientifiques de la Nasa. "Cette comète particulière n'est jamais entrée dans le système solaire interne, aussi elle va fournir une source fraîche d'indices sur les premiers moments de notre système solaire".

    Siding Spring pourrait également nous aider à mieux comprendre le comportement des comètes lorsqu'elles s'approchent d'une planète. Au cas où l'une d'elles s'approche de la Terre.

    Et après Mars, que va-t-il se passer ?

    Difficile de prévoir son comportement après sa rencontre martienne. Déjà, la variation de sa luminosité est différente de celle des modèles établis. Elle pourrait devenir plus brillante, ou, au contraire, devenir petit à petit beaucoup plus sombre. Ce sera la surprise, car comme le disait avec humour David Levy, l'un des découvreurs de la fameuse comète Shoemaker-Levy qui heurta Jupiter en 1994, "les comètes sont comme les chats. Elles ont des queues, et elles font exactement ce qu'elles veulent".

    Elle devrait cependant s'approcher un tout petit peu plus du Soleil, et ensuite repartir loin, très loin...

    Trajectoire de la comète Siding Spring

    Comment pourra-t-on la voir ?

    N'espérez pas la voir à l'oeil nu, ce ne sera malheureusement pas possible. Ceux qui ont la chance d'avoir un télescope d'au moins 20cm pourront peut-être l'apercevoir, dans la constellation d'Ophiuchus.

    Sur le web, deux retransmissions vidéo possibles :

    - Le site spécialisé dans l'observation des événements astronomiques Slooh.com annonce une émission spéciale dimanche à partir de 16h51.

    - Le site du télescope virtuel propose lui aussi une observation "en direct" à partir de 18h45 dimanche.

    Il ne faut cependant pas s'attendre à des images de la qualité de celles de Tchouri retransmises par Rosetta. Les appareils des sondes martiennes sont conçus pour prendre des clichés d'une surface exposée au soleil, et à petite vitesse. Là, il s'agit d'un objet peu lumineux, dans la nuit de l'espace, et en plus, très rapide. Aucun instrument ne pourra donc prendre de photos à haute résolution, et ceux qui espèrent des vidéos de type "survol de comète" seront déçus. On verra sa taille exacte, plus ou moins la couleur de sa surface, mais probablement pas de détails de relief.

    Le blog de Jean-Paul Fritz sur le site du "Nouvel Obs" : Chroniques de l'Espace-Temps

     

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